Punaise diabolique : les différences avec la punaise de lit
Après la psychose récente provoquée par la recrudescence des punaises de lit, l’inquiétude est palpable lorsque l’on mentionne la présence d’autres punaises, notamment la punaise diabolique. Mais si son nom fait peur, la réalité est tout autre. Nous vous expliquons qui elle est et les différences avec la punaise de lit.
Punaise diabolique : où se trouve-t-elle en France ?
C’est en Alsace, en 2012, que la punaise diabolique fut repérée pour la première fois en France. Logique, compte tenu du fait qu’elle avait déjà été aperçue dans un jardin botanique à Zurich. Comme avec beaucoup d’insectes depuis quelques années, son introduction est sûrement arrivée via une arrivée de poteries venues d’Asie. Poteries, plantes, fruits, transportés dans des containers comportent souvent des espèces locales, par manque de vérification, nettoyage, et débarquent donc dans un nouvel environnement.
Lorsque des gens découvrent une nouvelle espèce, comme la punaise diabolique, ils peuvent prendre des photos et les envoyer sur l’AGIIR, une application dédiée aux insectes et espèces invasives pouvant avoir des impacts sur les végétaux et la santé publique. Ainsi, il est désormais factuel que la punaise diabolique se trouve partout en France, hormis à l’extrême-ouest de la bretagne.
Punaise diabolique : savoir la reconnaître
Sa carapace solide, grande, de couleur brune, un peu grisâtre, est facilement reconnaissable, surtout que la punaise diabolique mesure 12à 17 mm, elle n’est donc pas minuscule et invisible. Elle présente également deux tâches blanches, plutôt allongées, sur ses antennes.
Enfin, sachez qu’elle n’a pas d’épine ventrale, ce qui est vérifiable simplement en la retournant.
A contrario, la punaise de lit est minuscule (4-7 mm), ovale, plate, sans ailes et devient rouge après son « repas » (votre sang).
Punaise diabolique : les dangers
Il n’y a aucun danger pour vous car la punaise diabolique ne se nourrit pas sur l’être humain. Ce sont plutôt vos plantes et notamment vos arbres qui vont souffrir de sa présence. Les pommiers, poiriers, par exemple, seront attaqués, la punaise diabolique va piquer les fruits et les branches, aspirant la sève, et causant le pourrissement des arbres fruitiers.
C’est donc incomparable avec la punaise de lit qui vit chez vous toute l’année, pas seulement d’octobre à avril, et vous attaque sans relâche en se multipliant.
Punaise diabolique : comment l’éliminer
S’il est difficile de traiter la source, car la punaise diabolique peut arriver de plusieurs endroits, on peut malgré tout essayer de ralentir son arrivée. En posant des moustiquaires ou en la chassant ou en l’écrasant, mais vous serez alors dérangés par l’odeur désagréable dégagée par ses glandes olfactives lorsqu’elle se sent dérangée ou menacée. Sinon, disposez de l’ail ou de l’huile essentielle de menthe pour les faire fuir.
Lorsque les punaises diaboliques sont nombreuses et vous gênent, le mieux reste de les aspirer et de congeler le sac dans lequel elles sont. Puis de signaler leur présence sur l’application AGIIR ou sur le site du Museum national d’histoire naturelle.
Pour information, sachez que des chercheurs travaillent sur un projet de lutte biologique avec une petite guêpe (nommée « guêpe samouraï ») qui pond dans les œufs de la punaise diabolique pour freiner leur reproduction et réguler leur expansion.
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